Née en 1985 en France, Théodora Barat est une artiste plasticienne, cinéaste et chercheuse. Elle vit et travaille à Pantin.
Elle a été pensionnaire à la Villa Médicis.
Le travail de Theodora Barat se développe entre le cinéma et les arts plastiques, touchant à la sculpture, à l’installation et au film.
Projet
Les terrains d’investigations de Theodora mêlent film, sculpture et installation. Ils s’intéressent aux environnements en mutation, à ces moments ultimes où le paysage artificiel devient signe de nos modes de vies et de pensées. Ces dernières années, le travail de Theodora a pris un tournant documentaire en s’intéressant notamment à la naissance de l’idéologie moderniste au fondement de nos sociétés capitalistes. Dans cette optique, le territoire étasunien est devenu un espace de recherche récurrent.
Le projet qu’elle mène à la Villa Médicis est centré sur l’étude et la recherche autour de la possibilité d’une sculpture documentaire. Comment insuffler à une sculpture une valeur documentaire sans qu’elle devienne une reconstitution ? Comment restituer un contexte historique sans qu’il s’agisse d’une illustration ? Le projet trouve son origine dans les constructions occupant les arrière-plans de Fellini, dans les centrales nucléaires italiennes en démantèlement et l’architecture rationaliste. Toutes sont différentes incarnations de la modernité, différents témoins de ses basculements ou mutations. Le projet tend à révéler l’historicité et la valeur documentaire de ces constructions. Partant de ce corpus, Théodora Barat réalisera une série de sculptures, implantée et mise en scène dans la périphérie romaine. Ainsi, les frontières se brouilleront entre tournage, chantier de construction et reconstitution. Ce passé ainsi réanimé, ces récits ainsi réactivés feront s’entrechoquer différentes temporalités. Mais cette fois, les vestiges seront fictionnels.
Parcours de l’artiste
Théodora Barat a étudié aux Beaux-Arts de Nantes avant d’intégrer le Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains. Elle développe actuellement une thèse de recherches et création au sein du programme doctoral RADIAN. Elle a notamment été lauréate du Prix Audi talents (2016), de la bourse FACE / Étant Donnés, de l’AIC (2020) et du programme de soutien à la recherche et à la création de l’Institut pour la Photographie (2021).
Son travail a été présenté au K11 – Musea (Hong Kong), au Cneai, à l’Emily Harvey Foundation et à l’Elizabeth Foundation for the Arts (New York), à la Nuit Blanche, la Friche de la Belle de Mai, Mains d’Œuvres, Glassbox, ou encore au CAC Vilnius (Lituanie), ainsi qu’en programmation vidéo au Palais de Tokyo et dans de nombreux festivals internationaux.