anna buno est artiste plasticienne. Elle a présenté son travail lors de résidences, comme le dispositif Création en cours (2017) des Ateliers Médicis ou encore les Iconoclasses (2018) de la Galerie Duchamp. Son travail a été visible à l’occasion d’expositions collectives comme Le dessin dans tous ses états (2019) au centre d’arts Ronzier à Valenciennes, Paysages Cassés (2016) à la maison de la culture d’Amiens ou Paysage sous influence (2016) au Carré noir au Safran à Amiens. anna buno a crée les éditions HH pour la création de ses multiples, livres d‘artistes et microéditions en collaboration avec la graphiste Fanny Muller. Elles ont notamment conçu la monographie espacements (2019) sur la travail plastique d’anna buno qui retrace à travers des temps de résidences et une sélection d’expositions la création de trois cycles de dessins entre 2016 et 2018. anna buno a récemment présenté le projet « la veilleuse » à l’occasion de la biennale Watch this Space 11 (2021) programme dédié à la création émergente de 50°nord - réseau transfrontalier d’art contemporain et pour la nuit européenne des musées (2022) au Quadrilatère à Beauvais avec le collectif BRUNO qu’elle a fondé. Elle mène ce dernier projet dans le cadre d’un doctorat en recherche-création avec le laboratoire du Centre de Recherche en Art et Esthétique d’Amiens.

Le travail de recherche et de création d’anna buno porte sur l’enquête en art, l’archive, la mémoire contenue dans des lieux ordinaires et le dessin contemporain, notamment ce qui a trait au schéma et à la note graphique. Son dessin est, à l’image de la carte et du plan, la transposition, la description, l’annotation de l’espace qu’elle occupe – une ville, un espace domestique ou un lieu de passage… – mais aussi son doute, son souvenir, sa fragilité par le traitement d’altération qu’elle lui prodigue. Elle sillonne les lieux, flâne, revient sur ses pas, mesure, prend des notes, se documente ; elle mène l’enquête sur un lieu oublié, un espace-souvenir dont elle trouve, parfois, la trace fugace. Dessin et territoire se fondent en un palimpseste où l’effacement côtoie le vestige. Elle échafaude des propositions graphiques et plastiques dans un perpétuel aller-retour entre la réalité du terrain, sa transcription et sa représentation. Leurs mises en espace prennent la forme d’installations où le travail sur la lumière à une place prépondérante. anna buno entreprend depuis 2020 un travail d’enquête artistique intitulé [PARCELLE 435], nom au cadastre d’un terrain vague, où se situait une maison – baptisée « la veilleuse » – dans laquelle elle jouait enfant. Partant à la reconquête de ce bâti qui semble s’être évanoui du sol et des mémoires, elle collecte et donne forme à des matières, images et récits gravitant autour de cette maison disparue.