Expositions volantes 2024-2025
Chedly Atallah•Nour Awada•Julia Borderie•Éloïse Le Gallo•Marie Canet•Hamid Shams•
= 4 expositions
= À partir de la Collection des Multiples
= Lycée Simone-Signoret, Vaux-le-Penil / Lycée Professionnel Jean-Moulin, Vincennes / Lycée Sonia-Delaunay, Cesson / Lycée des métiers de l’horticulture et du paysage Jeanne-Baret, Montreuil
Le principe général est celui d’une artothèque.
À la manière d’une bibliothèque qui prête des livres, le cneai = prête des œuvres d’art appartenant à la Collection des Multiples aux classes participantes. Tels de jeunes collectionneurs, les élèves bénéficient d’un accès privilégié aux œuvres. Ils et elles sont amené·es à les observer, analyser, manipuler et questionner pour mieux les choisir et les emprunter. Une fois cette première étape décisive accomplie, les œuvres sélectionnées rejoignent l’enceinte de l’école ou de l’établissement.
Accompagné·es de l’équipe du cneai =, d’un·e artiste intervenant·e et de leurs professeur·es, les élèves vivent toutes les étapes, décisions, surprises qui mènent à la création d’une exposition. Les élèves sont tour à tour : commissaires, régisseur·euses, médiateur·ices, scénographes ! Un travail collectif qui prend forme lors du vernissage et auquel l’ensemble des élèves de l’école ou de l’établissement, les familles, des amis, voisins et partenaires sont invité·es à découvrir les œuvres exposées.
PROTOCOLE
La proposition de Julia Borderie & Éloïse Le Gallo s’inscrit dans la continuité de leur court métrage Bleu Silico, autour d’une recherche en thérapie génique. Dans le cadre du projet pour les Expositions volantes, elles invitent à créer une expérience immersive où le toucher est un élément clé. Cette proposition vise à sensibiliser les élèves à l’expérience esthétique en tant qu’expérience sensorielle, couvrant ainsi les diverses perceptions du réel. En outre, cette activité a permis d’aborder la question de l’accessibilité de l’art pour les personnes malvoyantes, grâce à l’intervention de Kevin Girard qui a apporté son retour lors des séances.
Avec deux classes de première ASSP du lycée Simone Signoret, les artistes ont travaillé sur une sélection d’œuvres de la Collection des Multiples, afin d’explorer les œuvres susceptibles d’évoquer des sensations tactiles ou de solliciter le sens du toucher et la proprioception.
En partenariat avec l’EPHAD Les Jardins d’Iroise, à Dammarie-les-Lys, les élèves ont eu l’opportunité de collaborer avec les résident·es sur la conception des cartels d’œuvres sélectionnées. Cette initiative a favorisé la création de liens intergénérationnels et a permis une analyse des œuvres de la collection sous un angle nouveau.
Les élèves ont ensuite été amené·es à concevoir une exposition à travers une démarche expérimentale. L’exposition s’accompagnait de la mise en place d’une signalétique sous forme de propositions tactiles. Pour ce faire, les artistes et les élèves ont eu recours à des moyens tels que le scratch, le scotch, ainsi que diverses textures et le gaufrage sur papier. Ces éléments, soigneusement conçus, fournissent des points de repère clairs dans l’espace, aident à orienter le visiteur et lui fournissent les informations nécessaires à la compréhension de l’exposition.
PROGRAMME
Nour Awada, artiste plasticienne et fondatrice du Laboratoire des Arts de la Performance (LAP), est intervenue au Lycée Jean-Moulin à Vincennes. L’artiste a imaginé un atelier de performance avec 26 élèves de Première accueil-relation clients et usagers qui ont pu s’exercer à l’écriture et à la médiation.
Ensemble, ils·elles ont interrogé une partie des œuvres de la collection des Multiples retenu pour la dimension narrative de leurs titres. En partant de l’idée du « jeu de mots », de la « joute verbale » et du « discours absurde », l’artiste a détourné avec malice les attentes d’une médiation classique en invitant les élèves à réécrire l’histoire des œuvres et à leur donner un tout autre sens. Un exercice de questionnement : où se situe la frontière entre appropriation singulière d’une œuvre et construction d’un discours falsifié ? Les élèves ont ainsi été invités à faire preuve d’imagination, d’une part, et à prendre conscience de la nécessité de disposer des moyens d’un esprit critique, d’autre part.
La démarche d’ateliers a consisté à un travail d’écriture d’histoires fictives plus ou moins invraisemblables, destinées à être présentées oralement en visite d’exposition. La mise en oralité des textes a été travaillée par des jeux d’expression scénique, d’expérimentation de l’espace et de la parole - clapping, échauffements de voix, interprétation de saynètes.
PROGRAMME
La commissaire d’exposition et critique d’art Marie Canet et l’artiste Hamid Shams sont intervenus auprès d’une classe de Terminale générale option histoire des arts et d’une classe de Terminale professionnelle Métiers du commerce et de la vente du Lycée Sonia-Delaunay à Cesson.
Le binôme formé par Marie Canet et Hamid Shams a proposé aux élèves de produire une exposition sur l’intime visant à décortiquer la manière dont cette notion, si importante à l’adolescence, peut être liée à des questions sociales, identitaires, politiques, économiques.
Partant de ce postulat, les élèves ont appliqué à l’exercice de la critique d’art une méthodologie et un style issus de la publicité. Pour chaque œuvre de la Collection des Multiples, ils·elles ont imaginé et rédigé un « storytelling » ensuite distillé, comme une réclame, en un slogan choc. Les élèves se sont ensuite réparti·es en groupe : un groupe curatorial a réalisé la mise en espace olfactive des œuvres avec Marie Canet, un autre groupe a réalisé une fresque au rouge à lèvres sur les vitres du Lycée reprenant les slogans, par ailleurs diffusés par les haut-parleurs de l’établissement. Une démonstration de la manière dont un discours publicitaire, séducteur, peut mobiliser, voire saturer, l’espace jusqu’à pénétrer notre intimité.
PROGRAMME
Chedly Atallah, artiste, architecte et scénographe, a collaboré avec la classe de Terminale Aménagements paysagers du Lycée des métiers de l’horticulture et du paysage Jeanne-Baret à Montreuil. Ensemble, ils·elles ont travaillé à la mise en espace de la Collection des Multiples.
Les quinze élèves engagé·es dans le projet ont eu l’opportunité d’échanger avec Chedly Atallah sur les liens entre architecture et paysage et sur les particularités propres à ces disciplines. Au moyen d’une cartographie du lycée réalisée au sol avec du scotch de peintre et des visuels en papier calque, les lycéen·nes et l’artiste invité ont pu appréhender l’espace de l‘établissement, également lieu de leur exposition.
Dans un travail commun, les élèves ont ensuite fait dialoguer les œuvres autour des notions d’architecture et de vivant dans le but de produire des textes et des cartes mentales. Ce travail préparatoire leur a permis de penser l’exposition « Micro-Macro, l’architecture du vivant ». Les élèves, devenu·es commissaires, scénographes, régisseur·euses et graphistes, ont créé avec Chedly Atallah une exposition envisagée comme une cartographie où les œuvres de la Collection des Multiples sont liées les unes aux autres par un réseau narratif.
PROGRAMME