Sacha Rey est un artiste plasticien et réalisateur né en 1991 à Nice. Il est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, avec les félicitations du jury. Il a soutenu un mémoire de recherche sur la « danse documentaire » à l’EHESS.
Sacha Rey a exposé à La Villette (Paris 2023), la Villa Vassilieff (Paris, 2016), Bétonsalon (Paris, 2017), le Générateur (Gentilly, 2017), Poush Manifesto (Clichy, 2021) ou Le Château d’Angers (Angers, 2016) ainsi qu’au Stadtmuseum (Düsseldorf) et la Spiral Wacoal Art Center (Tokyo) en 2019. Il a été interprète en France, en Belgique et au Japon pour de nombreux chorégraphes et artistes. En 2021-2022, il a été résident à Artagon, à Marseilles et à “Locus Sonus Locus Vitae” des Beaux-arts d’Aix-en Provence (ESAAIX).
Parcours de l’artiste
Sacha Rey s’engage dans une pratique qu’il qualifie de « danse documentaire » - refusant ainsi l’attribution de catégories. Sacha Rey utilise la danse comme un langage, comme une parole aussi valide et légitime que l’oralité. Par cette méthode, il cherche à interroger les mémoires physiques des participant·es. Dans une perspective intersectionnelle féministe et queer, ses recherches plastiques reposent sur un effort constant de mise en forme de récits intimes, politiques et poétiques. Il cherche à créer un récit à partir de ce qui manque. Il met volontairement en place des récits criblés, incluant le manque de données, la privation sensorielle, pour provoquer un déséquilibre, une perte de repère, une faille dans laquelle le spectateur interfère avec sa propre histoire.
État des lieux des forces en présence
Que pourrait être un documentaire sur les humains filmé à partir du point de vue des flamants roses ?
Le projet proposé par Sacha Rey consiste en une installation vidéo documentaire. Il interroge la notion de collectif à travers la relation que l’humain peut entretenir avec d’autres formes de vie. Cette prospection pensée à partir de la particularité d’une espèce protégée méditerranéenne, le flamant rose, se destine à forger des alliances inter-espèces dans lesquelles les non-humains et l’exigence d’émancipation de personnes minorisées se découvrent des problématiques communes.
Des activistes sillonnent les routes d’Espagne à la rencontre des flamants roses tout en partageant leurs expériences vécues au sein de collectifs transféministes et écologistes. Ce projet d’installation vidéo imaginé comme un « road trip éthologique », se destine à forger des alliances inter-espèces en cartographiant les luttes pour les vies trans et celles pour la préservation des zones humides, habitats de cet oiseau. De Barcelone à Marseille, en passant par la Camargue et le delta de l’Èbre, des militant·es filmé·es à partir du point de vue spéculatif du flamant rose, partagent et inventent des outils de gestion de conflits et de violences. Ceci afin d’éviter les pratiques punitives, telles que le « callout » ou le « canceling ». Ce film prend la forme d’une conversation non spéciste et corporelle dans une perspective critique de l’anthropocentrisme et au moyen de « l’activisme par le plaisir ».
Les militant·es partageront leurs souvenirs d’adelphités, à travers de moments heureux et collectifs tout en partageant des moments de réflexivité sur leurs engagements.
Partenaires
L’installation État des lieux des forces en présence est soutenue par le cneai =, ArTeC, Culture Move Europe, l’Institut Français de Barcelone, SOMA, Hangar X Triangle Astérides, Fondation des Artistes, Mécènes du Sud Aix-Marseille, le CNC, Artagon et l’ESAAIX